Pourquoi "Seven Winds" ?
Beaucoup m’ont posé cette question depuis que cette idée a germé parmi d’autres, fin 2024, alors que je terminais ma formation de moniteur de voile. D’autres m’interrogent encore aujourd’hui. Et si vous lisez ce texte, peut-être êtes-vous aussi curieux de savoir ?
Winds
L’histoire est simple, belle et naturelle. Le vent, les vents, m’accompagnent dans ma passion et mes loisirs depuis mon adolescence, et m’ont aussi permis de vivre 15 années professionnelles pleines de sens.
J’ai découvert la planche à voile au début des années 90 et j’ai de suite eu le déclic, d’abord pour la liberté, seul sur l’eau, puis pour les sensations de glisse, une fois au planing, enfin, pour le dépassement de soi face à des conditions difficiles. À cette époque, je naviguais aussi avec des amis sur des dériveurs. La mer était le terrain de jeu, le vent, le carburant.
Puis il y a eu le kite et aujourd’hui la wing. Si d’aucuns se plaignent du vent qui soulève les grains de sable sur la plage, retourne leur parapluie ou rafraîchit l’atmosphère, comme tous les amateurs de planche, de kite ou de wing, je m’inquiète juste de savoir si je vais pouvoir aller sur l’eau pour profiter de ces conditions.
Et puis, à force de voyager sur des spots ventés, comme Tarifa, Leucate ou Essaouira, je me suis intéressé aux éoliennes qui, comme le disait délicatement ma fille, « décorent le paysage ». Mes convictions environnementales et mes études m’ont ainsi poussé à m’engager dans le développement de projets éoliens, en métropole puis dans les Caraïbes.
Enfin 2023, le début de ce projet de club de wingfoil et de windsurf qui me porte et m’enthousiasme !
Seven
Deux histoires s’entremêlent. La sphère personnelle se lie à l’universel.
Commençons peut-être par le symbole. Ce chiffre est souvent considéré comme porte bonheur. Il est présent dans notre imaginaire car associé à de nombreuses notions, historiques, géographiques, culturelles ou de fiction : les merveilles du monde, les mers, les continents, les laux, les boules de cristal, les nains de Blanche-Neige, les jours de la semaine, les péchés capitaux, les arts, les notes de musique, les mercenaires ou les samouraïs, le dernier chiffre d’un célèbre espion, les vies, les planètes alignées, les couleurs de l’arc-en-ciel. Et à propos de ciel, on parle rarement des six premiers…
D’un point de vue plus personnel, mon année de naissance, 1977, ma taille, 1m77 et mon numéro de dossard, 477 sont l’origine. Mais de nombreux clins d’œil viennent valider ce choix : le 7 majeur en handball, sport que j’ai pratiqué pendant vingt ans, les 7 îles ou archipels de Nouvelle-Calédonie (Grande-Terre, Lifou, Maré, Ouvéa, Tiga, l’Île des Pins, les Bélep), ou de Guadeloupe (Basse-Terre, Grande-Terre, La Désirade, Petite-Terre, Marie-Galante, Terre-de-Haut, Terre-de-Bas), où j’ai vécu. C’est aussi la 7e fois que je prends un chemin différent dans ma vie. Et dans un autre sport de valeurs, c’est celle d’un essai que j’espère transformer.
Seven Winds
Les deux mots associés, on peut se demander de quels vents il s’agit. Il en existe des centaines, des milliers peut-être ? Délicat d’en choisir sept.
Les vents d’ici d’abord, de mes terres d’accueil ensuite, puis de mes voyages, une touche poétique enfin : Mistral, Tramontane, Marin, Alizé, Poniente, Levante et Zéphyr.
Ma fille est née le premier d’une série de neuf jours d’affilé de Mistral. Participant à dix éditions du Défi Wind de Gruissan, la Tramontane, un des vents les plus puissants du monde, m’a fait vivre des sensations très fortes. Le Marin, ce vent de sud-est, apporte souvent nuages et pluie, mais aussi de belles vagues dans le Golfe d’Aigues-Mortes. Ayant eu la chance de vivre près de cinq ans sous les tropiques, en Nouvelle-Calédonie puis en Guadeloupe, les sessions douces bercées par les Alizés ont été nombreuses. Alors étudiant, Tarifa a été mon 1er trip planche ; j’y suis depuis retourné quatre fois, pour y retrouver ces deux frères ennemis que sont le Levante, vent d’est puissant et le Poniente, vent d’ouest plus modéré, dans le détroit de Gibraltar. Le Zéphyr, enfin, dieu grec du vent d’ouest et messager du printemps, est aussi le héros d’un touchant poème de Louis Vanot.